Faut-il pendre les pédophiles par les couilles, et autres considérations éthico-pratiques.

Autant le dire en premier lieu, je suis contre la torture et la peine de mort. Si de ton côté tu es résolument pour, il se peut que la suite ne te plaise pas trop (et à la limite je me demande ce que tu es venue faire ici.). Si tu hésites « oui, mais dans certains cas … », viens, on va discuter.

Comme le titre l’indique, je vais aborder des thèmes difficiles, qui peuvent te remuer pour des raisons personnelles. Et en plus je vais le faire d’un ton relativement léger, qui m’est nécessaire pour aborder ces questions. Je ne souhaite absolument pas te blesser, et j’espère que si tu lis la suite, ça ne sera pas le cas. Si tu es une victime ou une ancienne victime de violences sexuelles, je te prie par avance d’accepter mes excuses, et pourrai les renouveler si tu me le demandes.

Dernier point, je ne suis pas particulièrement qualifiée pour aborder ces question, dans le sens où on entend « qualifiée » ordinairement, c’est à dire en tant que professionnelle ou en tant que victime – en tout cas pour une partie des sujets. Donc j’ai décidé puisqu’il est question de mon éthique personnelle de me poser une série de questions, auxquelles je répondrai.

Faut-il pendre les pédophiles par les couilles ?

Dans un premier temps, en dehors de toute autre considération, je tiens à signaler une impossibilité matérielle, dans un certain nombre de cas. En effet, lorsqu’on parle de « pédophiles », on oublie que ce terme désigne à la fois des « pédophiles » et des « pédophiles ». Une partie de ces personnes, bien que pourvues de gonades, n’est pas équipée de testicules, mais d’ovaires ; la proportion n’en est pas connue avec précision, parce que la pédophilie féminine reste taboue, qu’elle ne donne jamais lieu à la fécondation de la victime et qu’elle ne laisse souvent pas de traces physiques. Corrigeons-donc la phrase et passons à la question suivante.

Faut-il pendre les pédophiles par les gonades ?

A ce stade, il me faut signaler un élément important : la plus grande partie des pédophiles ne passe jamais à l’acte. On parle là de personnes qui ont des désirs sexuels dirigés vers les enfants, mais qui ne les réalisent pas, parce qu’il savent que c’est mal. Certains trouvent un dérivatif, d’autres un groupe de parole, et d’autres encore se suicident ; ces derniers, il ne sera pas besoin de les pendre, n’est-ce pas ? Le fait qu’ils aient des parents, des frères et sœurs, et peut-être même des amis – à qui ils ne se sont pas confiés sur leurs tourments et qui ignorent donc la raison de leur geste – ne fait pas tellement pleurer dans les chaumières. La suite.

Faut-il pendre les pédophiles qui ont agressé un ou des enfants par les gonades ?

Distinguons deux ensembles de cas : la société qui inflige une forme de justice populaire, soit par mouvement de foule direct, soit par l’intermédiaire des tribunaux, et la victime qui se défend, soit personnellement, soit par l’intermédiaire d’une tierce personne.
Pour le premier sous-cas, celui du mouvement de foule direct, ma réponse est non : les mouvements de foule, qu’ils soient IRL ou virtuels me font perdre le peu de confiance que j’ai en l’humanité, et bien souvent sont dans l’erreur.
Pour le second sous-cas, la réponse est toujours non ; tout d’abord je refuse que l’État ait le droit de vie ou de mort sur les citoyens, ou même le droit de les torturer – ce n’est pas son rôle de donner le mauvais exemple ; en plus, je n’ai pas confiance en la justice de mon pays.
Pour le second sous-ensemble : la victime d’un pédophile est un enfant, et ses ressources physiques et psycho-émotionnelles empêchent dans l’immense majorité des cas qu’elle recoure à la violence contre son agresseur ; quand c’est le cas, elle n’est que rarement en mesure de le tuer, si ce n’est à l’aide d’un concours de circonstances. Cependant, si une victime parvenait à tuer son agresseur au cours de ou juste après l’agression, je ne lui jetterais pas la pierre ; c’est légitime de chercher à préserver son intégrité physique et psychique.
Pour ce qui est des tierces personnes, en général les parents, malgré leur douleur par procuration, et leur sentiment d’impuissance, je suggère de se référer au premier cas.

Doit-on torturer ou émasculer les pédophiles qui ont agressé un ou des enfants ?

Pour la première proposition : non, on ne doit torturer personne. Un peu plus loin je pense aborder la question des prisons.
Émasculer les pédophiles actifs, que ce soit physiquement par une opération à vif ou sous anesthésie, ou chimiquement par l’ingestion ou l’injection forcée de substances n’a aucun effet, et ce pour plusieurs raisons : physiquement, on revient au problème des gonades, on ne peut pas émasculer les pédophiles femmes. Chimiquement, ça ne fonctionne pas non plus, parce que la pédophilie ne se loge pas dans les hormones, mais bien dans la tête. On peut violer sans disposer d’un appareil génital opérationnel.
De plus si on admet ce traitement particulier pour les pédophiles, pourquoi ne pas continuer sur notre lancée et stériliser les parents violents ou incompétents et les pauvres, couper la langue des personnes qui ne partagent pas notre point de vue et trancher les mains des voleurs ?

Est-il admissible, puisqu’on ne doit pas s’en prendre physiquement aux pédophiles, d’imaginer ce que nous rêverions de leur faire et d’en faire part à d’autres personnes ?

Trois cas de figure : tu es un enfant qui a été abusé ou violé, tu es le parent d’un enfant abusé ou violé, tu es le parent d’un enfant ou tu n’as pas d’enfant.
Premier cas : tout ce que tu pourras faire pour te sentir mieux est admissible, et personne n’a rien à te dire sur le sujet. Tu peux crier sur les toits le nom de ton agresseur, tu peux décrire par le menu tout ce que tu souhaiterais lui faire subir. Tu te rendras compte si ce n’est pas déjà le cas, que parler de ton vécu avec des personnes qui ne sont pas passées elles-mêmes par là peut être une expérience destructrice. Si tu trouves un groupe de victimes pour parler, il semble que ça peut t’aider. Il existe aussi des procédures en justice, si tu souhaites en passer par là, et certaines associations proposent des alternatives. Quoiqu’il en soit, c’est toi qui décides. Personne ne devrait agir contre ta volonté.
Second cas : tu n’es pas une victime directe. Les sentiments que tu éprouves sont réels et violents. Ton enfant n’a pas besoin que tu ajoutes ta violence à la violence de son agression. Il a besoin d’être écouté, peut-être pas par toi. Il a besoin de se taire. Il a besoin de te faire confiance, et ça passe par le fait de le rassurer, de l’entourer, et pas de partir en expédition punitive. Si tu souffres trop, tu dois t’adresser à quelqu’un d’autre que lui pour recevoir de l’aide. Tu ne dois pas exprimer en public ce que tu rêverais de faire à son agresseur : il est possible que d’autres victimes ou anciennes victimes t’entendent, et tu n’as pas à leur infliger cela.
Troisième cas : le pédophile est devenu le monstre ultime de notre société ; la vision biaisée de la société due à la culture du viol et aux mythes s’y rapportant tendent à nous faire croire que le danger vient principalement de l’extérieur de nos foyers alors que c’est faux . Si tu te promènes sur les forums de discussion concernant les pédophiles, tu as pu constater le déchaînement de violences verbales et l’imagination sans bornes de nos semblables quand il s’agit de décrire les tortures qu’ils aimeraient faire subir à ces nouveaux bouc-émissaires. Encore une fois, si des victimes lisent ou entendent ces propos, je pense à titre personnel que ça ne leur fait pas du bien. D’autre part je rappelle que les appels au meurtre et à la violence sont interdits par la loi en France. Enfin, vouer aux gémonies des personnes parce qu’on leur dénie le statut d’être humain, et ce faisant prouver sa propre inhumanité est un manque de logique qui heurte mon intellect. Ce qui me donne une bonne raison de dire que ce n’est pas acceptable.
Pour conclure sur cette question, imagine par exemple que ton petit frère de vingt ans se découvre pédophile : si, conscient du danger qu’il représente pour les enfants en général, il cherche comme tout le monde des solutions sur internet à son problème ; et que ce qu’il y trouve lui démontre que premièrement, l’immense majorité des gens souhaite sa mort dans d’atroces souffrance et se montrerait heureuse de lui administrer elle-même ; que deuxièmement, l’idée la mieux partagée sur la question est qu’il ne pourra jamais changer ou être soigné ; très humainement, face à cela, il jugera plus prudent de n’en parler à personne, jamais, et de ne jamais chercher de l’aide, alors pourtant que certaines solutions se développent . Et donc se retrouvera seul à lutter contre ses désirs. Si certaines de ces personnes se suicident, d’autres ne le font pas.
Tout ça pour dire qu’exprimer publiquement sa haine des pédophiles conduit à rendre plus difficile leur accès à un suivi psychiatrique, et met donc indirectement les enfants en danger.

As-tu des enfants pour oser parler ainsi ?

Oui, j’ai deux filles, qui circulent seules et à pied dans notre quartier. Et oui, je leur ai appris à ne pas marcher au bord du trottoir, à ne pas monter en voiture avec quelqu’un sans que j’en sois préalablement avertie, et je continue de leur enseigner à exprimer leur refus d’être touchée par quelqu’un quel que soit son âge si ça les dérange, ainsi que de les encourager à me prévenir si quelque chose leur paraissant bizarre leur arrive. Nous ne les autorisons pas en raison de leur jeune âge à publier des photos d’elles sur internet, et nous ne le faisons pas nous-mêmes. Si elles se retrouvent confrontées à un agresseur déterminé ça sera probablement insuffisant. Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de les protéger du monde extérieur. Mon compagnon et moi ne les violons pas, ni ne les agressons sexuellement.
Si mes enfants étaient violés ou agressés sexuellement, je ne peux pas prévoir comment je réagirais. Il me paraît probable que comme tout être humain j’ai des envies de meurtre. Je suppose également, ne me prenant pas pour un génie du crime, que je redouterais sérieusement de me faire attraper comme meurtrière, et que donc en plus des séquelles de l’agression, mes enfants aient à subir mon emprisonnement comme une injustice supplémentaire. J’espère que si pareil drame se produit pour mes filles, j’aurais la présence d’esprit d’y réfléchir rationnellement.
D’autant plus que les pensées de vengeance ne me sont pas étrangères. Ayant subi des viols, je suis passée par là. Ce qui me permet d’aller à la question suivante.

Et les autres violeurs ? Quid de la vengeance ?

Ce que j’appelle moi vengeance décrit une situation stricte et précise : une personne subit un préjudice, et choisit seule d’agir, sans intermédiaire, pour restaurer à ses propres yeux son intégrité physique ou psychique, après un laps de temps plus ou moins long qui l’a amenée à choisir cette solution parmi d’autres, et poussée par un besoin irrépressible. Dans ce cadre strict, une victime ou ancienne victime de viol est à mes yeux légitime pour se venger, de la manière qui lui convient, et je ne me prononcerai jamais contre ses choix, même s’ils sont différents de ceux que j’ai fait, tant éthiquement que dans la pratique. La plupart des victimes et anciennes victimes ne tuent pas leur agresseurse. Sinon, je te prie de croire que la terre serait drastiquement dépeuplée.
Mais dans l’emploi courant, et partant dans la tête des gens, une vengeance peut parfaitement être exécutée par une autre personne que la victime elle-même. Les expéditions punitives organisées par les copains, petits amis, foules en délire servent je crois avant tout aux auteurices de celles-ci. A ne plus se sentir impuissants, pour les plus proches, et aussi pour les dominants (hommes et parents) à réaffirmer leur droit de propriété (oui, ce n’est pas très noble comme motivation). A nettoyer la salissure, à restaurer l’honneur perdu etc.
Deux points sont particulièrement gênants à mes yeux : le premier concerne la perception des victimes par la société, le second a rapport à la vision et à l’emploi de la prison comme châtiment, et de ce qui est censé s’y passer d’un point de vue fantasmé.

Les victimes sont-elles détruites à jamais ?

La société présente les victimes de viols et d’agressions sexuelles et les anciennes victimes de viols et d’agressions sexuelles comme des personnes gâchées, dont la vie est détruite. Tu ne te rends pas compte quand tu tiens de tels propos de leurs effets sur les victimes et les anciennes victimes. La plupart des personnes qui subissent une ou des agressions et/ou viols ne sont pas tuées par leur agresseurses. Elles sont toujours en vie. Bien souvent, elles ont craint pour leur vie, et elles ont survécu, c’est pourquoi certaines d’entre elles préfèrent utiliser le terme de survivantes que le mot victimes : il permet de se considérer comme quelqu’un qui a lutté et vaincu pour la préservation de sa vie. Et c’est en effet un bon moyen de reprendre symboliquement le contrôle quand on en a été dépossédée. A titre personnel je ne me reconnais pas dans ce terme, c’est pourquoi je ne l’emploie pas. En revanche, tu as du remarquer que je précise « victime et ancienne victime » parce que je pense qu’on est victime à un moment, puis qu’avec le temps on devient une ancienne victime. Ce n’est pas pour moi un état définitif. On survit à ça, et puis on vit. Même si pour certaines c’est très dur, même si parfois une victime se suicide, y compris de longues années après les faits.
En réalité chaque victime, puis ancienne victime, se relève ou non de la façon dont elle parvient à le faire.
Partant de là, préconiser des solutions définitives pour les agresseurs, comme la mort ou la mutilation, ce n’est même plus de l’ordre de la loi du talion ; c’est inutilement barbare.

Faut-il se réjouir à l’idée que les violeurs soient violés à leur tour en prison ?

Vaste sujet. Pour commencer, le gros des détenus n’a pas été condamné pour des crimes, mais pour des délits, et bien souvent pas pour des actes violents ; les fantasmer comme des violeurs ( = des « animaux ») incapables de se contrôler relève d’un système de pensée réactionnaire et puant. Je ne nie pas que le viol en prison existe, et qu’il n’est malheureusement que très rarement sanctionné. Mais d’autre part, les relations sexuelles consenties entre détenus de même sexe, qui hors les murs se considèrent hétérosexuels ou non existent également, et tout englober sous l’étiquette de viol est à mon sens homophobe.
Ensuite prôner le viol comme punition raisonnable au viol renforce la vision du viol comme une punition valable. Or si on souhaite réellement que cette violence disparaisse, il faut la bannir de l’éventail des sanctions raisonnables.
Enfin l’immense majorité des violeurs n’iront jamais en prison. En France, on estime leur pourcentage à environ 2%. Donc 98% des violeurs sont en liberté, et 90% des viols ne sont pas dénoncés. Quand on voit la façon dont les victimes sont perçues par la société (y compris donc par la police et le système judiciaire), il n’y a là rien d’étonnant – et pas question de blâmer les victimes et anciennes victimes pour ne pas avoir dénoncé leur agression. Point.

Mais alors, où sont les violeurs ?

C’est un peu terrible, ce que je vais dire, mais ils sont partout. Les violeurs sont tout le monde. Nous n’apprenons pas la notion de consentement, et en revanche nous ingurgitons un système de pensée sexiste qui nous fait croire que : les femmes sont sexuellement disponibles en permanence et sont inconscientes de leurs propres désirs ; les hommes éprouvent à l’égard de toutes les femmes sans distinction un désir physique irrépressible.
C’est ainsi que je ne me suis jamais enquise verbalement du consentement de mes partenaires (des hommes) avant d’entamer une relation sexuelle. C’est ainsi également que j’ai violé un homme quand j’avais une vingtaine d’années. Il m’a dit non et je ne l’ai pas écouté. Il était impensable pour moi qu’un homme refuse un rapport sexuel.

Mais alors, tu défends les violeurs et les pédophiles ? Tu nies leur responsabilité, c’est la faute à la société, c’est ça ?

Non. Je ne défends ni les violeurs ni les pédophiles. Pour ce qui est de la pédophilie, pour moi c’est très clair qu’un adulte ne doit pas avoir de relations sexuelles avec un enfant. Si je pense en effet que le rôle de la société est très important et constitue un facteur déterminant de ce que l’auteurice d’une agression considère ou non comme une violence sexuelle, reste que c’est à la victime et elle seule de qualifier ce qu’elle a subi. Je tenais seulement à souligner que les réactions très répandues après la révélation d’une agression sexuelle ou d’un viol, même quand elles semblent prendre le parti des victimes, sont dommageables et à ces dernières, et à la résolution du problème en lui-même. Je ne suis pas loin de penser que nous sommes toustes des agresseurses , ce qui ne me paraît pas contradictoire avec le fait de penser que nous ne sommes pourtant pas toustes des victimes ou anciennes victimes. Ce qui compte, c’est la façon dont nous avons vécu les agressions et viols, et les répercussions qu’ils ont eu sur nos vies d’après.

Je ne pense pas la prison comme une solution. Et pourtant je n’en ai pas de meilleure à proposer.

Les recours légaux en France en cas d’agression sexuelle et de viol sur mineur.
Les recours légaux en France en cas d’agression sexuelle et de viol sur majeur.

3 réflexions sur “Faut-il pendre les pédophiles par les couilles, et autres considérations éthico-pratiques.”

  1. J’ai moi aussi remarqué cette cristallisation de la haine publique sur les pédophiles. A tel point, que je me dis que ca doit symboliser quelque chose sociologiquement parlant. Je pense de plus en plus que ce raidissement reflète en fait la peur de nous mêmes, que nos désirs sexuels, façonnés par les films et publicités, nous inculquent une survalorisation de la jeunesse. De l’enfance même, quand on voit partout les sexes épilés, les femmes très jeunes valorisées comme modèle d’attraction. En gros, je crois que nous haissons les pédophiles car ils révèlent à quel point notre société est malade et les déviances qu’on tend à nous imposer comme la norme. Merci pour cet article. Biz

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  2. Sincèrement, je suis partagée.

    En tant que proche d’une personne qui a été abusée dans son enfance, et qui en fait encore les frais à l’heure actuelle en terme de PTSD, je comprends la colère des proches, sincèrement.

    C’est pas forcément très adéquat de la formuler en mode « j’ai envie de le pendre par les couilles », mais je dois bien avouer pour ma part un certain nombre de « Si je l’ai en face de moi je lui fais avaler ses dents une par une » et, pourquoi pas, je lui arrache les couilles à la pince à épiler histoire que ça soit bien douloureux ». Ouais.

    L’ai-je dit publiquement ? Je ne sais honnêtement plus.
    (mais c’est ce que je suis en train de faire là, en fait ^^)

    Le fait de savoir que ces mecs (un en particulier, parce que c’est celui qui, des personnes qui l’ont abusées, est allé le plus loin dans la violence) ont continué leur vie pépère, ont une vie bien sur les rails, un taf, plein de fric, une famille… Alors que la personne abusée galère de psychiatre en psychiatre avec son PTSD, ses flash back, a perdu son taf à cause de sa dépression, etc etc… Ouais, j’avoue que ça me fout dans une colère noire.

    Après, quand l’expression de la colère et de l’envie de se venger se limite à vider sa rage et à extérioriser les images violentes qui nous viennent en tête en pensant à ça… Why not.

    Ce qui me fout profondément mal à l’aise, c’est les personnes qui en font une sorte de programme politique. Une légitimation du « tout répressif ». Une revendication de « réintroduire la peine de mort » et autre bullshit.

    La colère est légitime. L’expression de cette colère aussi.
    Le fait d’élever cette colère et cette haine au rang de programme politique, ça pue…

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